dimanche 29 mai 2016

[ Chronique ] • Les ravagé(e)s • Louise Mey



Titre : Les ravagé(e)s
Auteur : Louise Mey
Éditeur : Fleuve Noir
Nombre de pages : 425
Genre : Thriller





" - Bien. Alors, Dueso, on m'a demandé de, je cite "vous remonter les bretelles" ... Portez-vous des bretelles ?
- Euh ... non 
- Très bien , voilà qui règle le problème "




Résumé 

Des défilés de DRH adeptes du droit de cuissage à qui on accorde l’immunité, des freaks shows anatomiques récidivistes de 10 heures du matin, des beaux-pères tendancieux protégés comme devraient l’être les enfants, des larmes, des éclats de voix, des déclarations à digérer avec une citrate de bétaïne, des victimes suspectées d’être coupables et vice-versa… C’est la promenade de santé d’Alex. Alex est flic, mère célibataire et sobre, contrairement à ce qu’une analyse de ses déchets domestiques pourrait laisser croire. Elle officie aux crimes et délits sexuels d’un commissariat du nord de Paris. Épaulée par Marco, supervisée par le commissaire Blondeau, entourée d’une flopée de flics et de techniciens au teint bistre des mauvais cafés avalés à la chaîne et des lendemains de cuite, et bientôt filmée par un jeune loup soi-disant documentariste, on pourrait la croire blasée. Mais dans le flot régulier des plaintes pour harcèlement, viol et autres attentats à la pudeur, deux cas récents ont joué à créer des remous. Deux agressions et un refus net de porter plainte. Question d’honneur. À partir de là, difficile d’avancer sans encombre. Mais le caractère extraordinaire de l’événement mérite qu’on s’y penche. Peu importe le temps que ça prendra. Peu importent les moyens minables mis en œuvre, les systèmes de pensée déficients, les mauvaises habitudes.


Mon avis :

Je suis très très mitigée quant à l'avis à donner de ce livre. Des points positifs et d'autres négatifs.
Je tiens tout d'abord à remercier, la librairie Majuscule, qui m'accorde toute sa confiance dans ce partenariat, bien que je soit encore plus lente qu'une tortue dans mes lectures en ce moment.

Revenons-en à nos confettis ! Bon, il s'agit ici d'une histoire de viol sur des hommes .. Des hommes qui portent néanmoins des prénoms féminins. Je crois que c'est la première fois que je tombe sur ce genre de scénario. 


L'histoire est longue MAIS française.
Avantage/Inconvénient. Je m'explique ! Si je trouve que les polars ( Oui pour moi ce livre n'a rien de haletant et rien d'un thriller, je n'ai pas tressailli un instant ... ) français sont longs, c'est aussi qu'ils sont longs dans la durée. Ici, l'histoire est écrite sur une année, et pour cause, c'est très proche de la vérité. Nous savons très bien que les enquêtes, criminelles ou autres, ne se résolvent pas en un mois, comme les polars à l'Américaine. Je n'ai pas aimé le côté cliché des collègues machos, ( bien que ce soit proche de la réalité, mais pfft, on le sait déjà tout ça, faut passer à autre chose un peu ..) de la flic qui se "tape" son collègue, ou qui s'enquille des bières les unes derrière les autres pour noyer ses journées de boulot. Pour moi, c'est du réchauffé. Mais peut-être que mon passé en Gendarmerie a faussé mon jugement et brouillé mon avis.

Je crois que j'ai quand même mis pas loin d'un mois à lire ce livre. J'avais réellement envie de connaitre la fin, mais je me suis ennuyée sur cette lecture. Pas d'actions, pas de suspense. J'ai trouvé ce livre plat. Je suis toute, de même, contente du final, car je ne m'y attendais pas, mais quand on y réfléchis, ça ne pouvait être qu'évident. En revanche, certains éléments qui n'ont été dévoilés qu'à la fin du livre, sont restés sans surprise pour moi car déjà démasqués..

Dans l'ensemble, c'est un livre moyen dans le sens où, psychologiquement, il ne m'a pas prise aux tripes. Il n'est pas sanglant, il n'est pas gore, ni choquant. Un policier qui passe crème pour les âmes sensibles. La seule chose qui m'a fait plaisir, c'est que pour une fois, les victimes de viol sont des hommes.. Il serait temps qu'ils subissent ce qu'ils font subir aux femmes !




" - Professeur, s'il vous plait, arrêtons-nous une petite minute. Juste pour voir, juste pour illustrer vos propos, puisque nous venons de parcourir avec vous un panel plutôt large des cultures auxquelles ce monde a donné naissance, j'aimerais que vous me citiez un exemple de culture où ce n'est pas un problème de se faire suivre, assommer et défoncer le cul dans un souterrain rempli de poussière et d'excréments. "

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