lundi 8 février 2016

[ Chronique ] • L'âme du monde • Frédéric Lenoir


Titre : L'âme du monde
Auteur : Frédéric Lenoir
Éditeur : Nil
Nombre de pages: 194
Genre : Religion, Développement Personnel


" Chacun parle de Dieu, du divin ou de l'Absolu selon la perception limitée qu'il en a. Et aucune religion ne peut prétendre posséder la totalité de la Vérité. Celle-ci s'est comme éclatée en morceaux en se manifestant dans le monde."


Résumé :


Pressentant l'imminence d'un cataclysme planétaire, sept sages venus des quatre coins du monde se réunissent à Toulanka, monastère perdu des montagnes tibétaines, pour transmettre à Tenzin et Natina, deux jeunes adolescents, les clés de la sagesse universelle. Au-delà des divergences culturelles et historiques de leurs traditions respectives, ils s'appuient sur leur expérience personnelle et se savent inspirés par ce que les philosophes de l'Antiquité appellent l'Âme du monde : la force bienveillante qui maintient l'harmonie de l'univers. 

Leur message répond aux questions essentielles : quel est le sens de mon existence ? Comment réussir ma vie et être heureux ? Comment harmoniser les exigences de mon corps et celles de mon esprit ? Comment apprendre à me connaître et à réaliser mon potentiel créatif ? Comment passer de la peur à l'amour et contribuer à la transformation du monde ?
Loin des croyances dogmatiques, ils ouvrent le chemin simple et concret d'un humanisme spirituel qui aide à vivre.
À la suite de son Petit traité de vie intérieure, Frédéric Lenoir transmet ses connaissances philosophiques et spirituelles à travers un conte initiatique lumineux qui touche le coeur autant que l'intelligence.


Mon avis :


C'est une première avec cet auteur, et j'en suis plutôt satisfaite. D'ailleurs, j'ai trois autres livres à lire de Frédéric LENOIR : petit traité de vie intérieure, du bonheur : un voyage philosophique et Cœur de Cristal.

J'apprécie beaucoup la plume de l'auteur et sa façon d'écrire. Je la trouve relativement proche de celle de Matthieu Ricard. Du moins, je trouve que ce livre a une forte ressemblance avec " La citadelle des neiges" de Matthieu Ricard (ma chronique ici). On y retrouve d'ailleurs un personnage identique dans les deux histoires : lama Tokden Rinpoché. Je serais bien curieuse de savoir s'il s'agit du même personnage ou non ... Sait-on jamais, si l'auteur passe par là, il me donnera peut-être la réponse ...

Ici, il est question de sept sages, qui rêvent étrangement, tous, la même nuit, à des kilomètres les uns des autres, d'un monastère tibétain : TOULANKA. Ils décident donc chacun de partir pour ce voyage. Une fois arrivés là-bas, ils se concertent et se rendent compte qu'ils ont tous rêver de ce monastère, d'une manière différente certes, mais ne savent pas pourquoi. Ils vont passer plusieurs jours à apprendre à se connaître et se découvrir. Puis une nuit, alors que certains ont décidé de partir, ils rêveront, d'un imminent cataclysme qui va ravager le monde. Chacun des sages, avec une religion et un Dieu différent, verra alors dans son rêve, son lieu de prière saint détruit. Ils décidèrent alors d'enseigner au jeune Tenzin, qui est censé prendre la relève de Lama Tokden Rinpoché, ainsi qu'à Natina, la fille d'une des sages, pendant 7 jours durant, des principes fondamentaux sur la vie, l'amour, la sagesse, comment être en harmonie avec son cœur, son corps, son âme, comment être heureux, comment aider son prochain ... Ces sept sages aux religions totalement différentes, ont finalement un seul, même et unique enseignement à donner aux deux adolescents. Comme quoi, passé la barrière de la religion est largement possible. Ici, pas de Dieu, de Jésus, d'Allah, de Bouddha, non ... Simplement, l'âme du monde.

C'est réellement une belle découverte, la seule chose que j'aurais pu reprocher à l'auteur, et finalement, il explique à la fin le pourquoi du comment, c'est pendant les sept journées d'apprentissage, il ne cite pas le nom des sages. On découvre au début du livre les sept personnes qui feront partie de l'aventure, leur croyance, leur nom et puis pendant cette période, plus rien. On peut seulement lire à chaque prise de parole d'un sage : Simplement, l'âme du monde. ". Je trouve ça réellement dommage, car cela devient pesant au fil de la lecture et redondant. J'aurais aimé savoir lequel des sages pouvait dire telle chose ou telle autre chose. Mais c'est apparemment un fait exprès de l'auteur ...

J'ai apprécié cette lecture, qui apporte un réel bien être et beaucoup de sérénité. Je recommande !!


Quelques passages :


" Connaissez-vous la différence entre un enfant et un adulte ? La taille de son jouet."


" Tu me demandais le secret du bonheur ? Peu importe ce que tu fais, il y aura toujours quelqu'un pour y trouver à redire. Fais ce que tu aimes ou ce que tu penses juste de faire,et tu seras heureux !"


" Un sage prit la parole et dit : "Un homme vient trouver un ancien et lui demande comment être libre. 'Va dans le cimetière, lui dit le sage, et insulte les morts.' L'homme pénètre dans le cimetière, injurie les morts et crache sur leur tombe. Puis il retourne auprès de l'ancien qui lui demande : 'Est-ce que les morts t'ont dit quelque chose ?
-Non
-Retourne dans le cimetière et chante leurs louanges.'
L'homme s'exécute puis revient auprès du sage qui lui dit :  'Est-ce que les morts t'ont dit quelque chose ?
-Non
-Et bien, voici mon conseil : pour être libre, passe comme un mort entre le mépris et la louange.' "


" Un sage prit la parole et dit : ' Un soir, un vieux sage s'adresse à son petit-fils en ce termes : "Mon enfant, il y a une lutte entre deux loups à l'intérieur de chacun de nous. L'un est mauvais et l'autre est bon."
Le petit-fils réfléchit quelques instant puis demande à son grand-père : " Quel loup va gagner ?
-Celui que tu nourris."


" Maître, je dois te raconter comment se conduit ton disciple.
-Je t'arrête tout de suite ! interrompt le sage. As-tu passé ce que tu veux me dire à travers les trois tamis ?
-Trois tamis ? dit l'homme étonné.
-Tes propos doivent passer par les trois tamis.Le premier est celui de la vérité. As-tu vérifié si ce que tu veux me dire est vrai ?
-Non je l'ai entendu dire et...
- Bon, alors tu as certainement fait passer tes propos à travers le deuxième tamis, celui de la bonté. Si ce n'est pas tout à fait vrai, ce que tu veux me dire est dans aucun doute quelque chose de bon ?
-Non, bien au contraire...
- Hum, passons tes propos au troisième tamis : est-ce que ce que tu as à me dire est utile...
-Utile ? Pas vraiment ...
- Eh bien, conclut le vieux sage en souriant, si ce que tu as à me dire n'est ni vrai ni bon ni utile, je préfère ne pas l'entendre. Et quant à toi, je te conseille de l'oublier. "


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